Les conférences du congrès annuel de la Sofpel et de la SFN

Posture, l’Équilibre et la Locomotion

Les multiples facettes de la proprioception : Influence des contextes comportementaux et émotionnels sur l’encodage des mouvements corporels

Pour interagir avec le monde extérieur, les informations sensorielles nous informent des changements de notre environnement qui sont pertinents pour notre comportement. Nous agissons en fonction de ces informations, soit par un mouvement, soit par une réaction interne. Dans notre vie quotidienne, nous devons faire face à des situations très variées et la façon dont notre corps y réagit détermine notre façon de les gérer. Les humains sont prédisposés à réagir de certaines manières et ces réactions sont enrichies par l’expérience individuelle. Pour réagir de manière appropriée, un système de « feedforward » existe et permet une grande efficacité, en permettant d’anticiper la stratégie de mouvement la plus adaptée à la situation. Au niveau périphérique, nos muscles possèdent des mécanorécepteurs complexes, les fuseaux musculaires envoient au système nerveux central des informations sur l’état d’étirement du muscle, mais ils ont aussi la particularité d’être innervés par un système efférent descendant sophistiqué, appelé le système gamma-fusimotor. La technique de microneurographie, qui permet chez l’homme l’enregistrement in vivo dans les nerfs périphériques, nous permet d’accéder directement aux réponses uniques des afférences musculaires. Notre groupe a montré l’effet direct des influences descendantes cognitives et émotionnelles, ainsi que des entrées provenant d’autres sens comme la vision, sur la sensibilité des récepteurs musculaires. Nous postulons que ce système d’anticipation existe pour aider à préparer le corps à réagir de façon appropriée aux changements de l’environnement.

Rochelle Ackerley, LNC UMR7291, Marseille
Site web : https://somatosense.fr/

Derrière le blob, la recherche : une expérience de science participative

Le projet de science participative “Derrière le Blob, La Recherche” porté par le CNRS est l’occasion d’étudier les impacts détaillés des changements de température sur la croissance d’organismes fascinants : les myxomycètes. Les Myxomycètes sont des microorganismes qui vivent sur des débris organiques : feuilles mortes ou bois en décomposition. La santé et la résilience des forêts dépendent en partie des Myxomycètes, qui jouent un rôle essentiel dans le cycle du carbone. Bien que ces microorganismes jouent un rôle crucial dans la biosphère, ils font rarement l’objet d’études sur le changement climatique et ne sont jamais pris en compte dans l’élaboration des politiques de protection de l’environnement. Le projet de science participative “Derrière le Blob, La Recherche” présente un triple objectif : initier les volontaires à la démarche scientifique, de la conception d’un protocole jusqu’à la publication des résultats ; permettre aux volontaires de réaliser une expérience scientifique rigoureuse qui fera progresser les connaissances et sensibiliser la société à un défi sociétal majeur : le réchauffement climatique. Ce projet a donc permis à plusieurs milliers de volontaires, dès l’âge de 8 ans, de prendre part à un projet de recherche. Sur une durée variant d’une semaine à un mois, et en fonction de leurs disponibilités, les participants ont accueilli un blob et ont simulé des vagues de chaleurs en faisant varier la température à différentes fréquences et à différentes intensités. Les données relevées par les participants et participantes ont ensuite été collectées et sont en cours d’analysées par l’équipe en collaboration avec les volontaires. Dans cette conférence, je vous présenterai notre retour sur expérience, les outils utilisés pour mener à bien un projet de science citoyenne, les écueils rencontrés et les solutions envisagées.

Audrey Dussutour
Directrice de Recherche CNRS
Centre de Recherches sur la Cognition Animale – CRCA – UMR 5169
Centre de Biologie Intégrative – CBI
Université Toulouse III – CNRS
Bâtiment 4R4, Porte 4048
169 avenue Marianne Grunberg-Maranago
31062 Toulouse, FRANCE

Effets chroniques de l’exercice sur la santé cérébrale et cognitive des seniors

À tous les âges de la vie, on observe une grande variabilité interindividuelle dans les performances cognitives. Cette variabilité interindividuelle est due, d’une part aux habitudes de vie des individus et aux contraintes environnementales auxquelles ils sont confrontés et, d’autre part, au patrimoine génétique dont ils héritent de leurs parents biologiques. Notre exposé se focalisera sur la pratique de l’activité physique comme facteur de santé cérébrale et cognitive. Un ensemble conséquent d’études réalisées chez l’homme et chez l’animal suggère fortement que la pratique régulière d’une activité physique ralentit le déclin cognitif lié au vieillissement cérébral, réduit les risques d’occurrence et retarde l’apparition de différentes pathologies du système nerveux central lié au vieillissement, tels que les accidents vasculaires cérébraux, la maladie d’Alzheimer ou la maladie de Parkinson. A partir d’une analyse de la littérature scientifique consacrée à cette thématique, l’exposé tentera de faire le point sur quatre principales questions : (1) Quels sont les effets bénéfiques réellement observés ? (2) Quels sont les mécanismes psychologiques et/ou neurophysiologiques qui peuvent expliquer ce phénomène ? (3) Quelles sont les caractéristiques des programmes d’activité physique qui donnent les meilleurs résultats ? (4) Comment amener des seniors sédentaires à adopter et maintenir un nouveau comportement bénéfique pour la santé ?

Michel Audiffren, Professeur à l’Université de Poitiers, Centre de recherche sur la cognition et l’apprentissage, Université de Poitiers – CNRS

Le rythme, ça s’apprend ! Développement typique et atypique de la synchronisation sensorimotrice rythmique et intérêt de la danse pour apprendre

Le rythme est omniprésent dans les activités de la vie quotidienne (marcher, applaudir, parler, écrire, …). Si certaines habiletés rythmiques sont acquises spontanément au cours du développement de l’enfant, d’autres nécessitent un apprentissage, c’est à dire une pratique répétée et structurée, pour aboutir à une performance stable et précise. Apprendre des rythmes nécessite de se synchroniser à des stimuli présentant une structure temporelle régulière et prédictible. Nous verrons que cette capacité peut être altérée chez les enfants au développement atypique comme c’est le cas des troubles neurodéveloppementaux (Trouble Développemental de la Coordination, Dyslexie) ou neurologiques (Paralysie Cérébrale). Néanmoins, les capacités d’apprentissage sont modulées par les caractéristiques motrices, cognitives et cérébrales des apprenants ainsi que par les caractéristiques de la tâche (effecteurs et stimuli). De plus, la plasticité cérébrale permet de réaliser des apprentissages même en cas de trouble. Dans ce contexte, nous envisagerons la danse comme une activité de synchronisation sensorimotrice à des stimuli rythmiques mutisensoriels permettant d’optimiser les apprentissages d’un ensemble d’activités rythmiques chez des enfants au développement typique et atypique.

Jessica Tallet
Lien page perso : https://tonic.inserm.fr/equipes/tallet-j/; https://orcid.org/0000-0002-2832-6112

Réseaux contrôlant la posture et la locomotion, application à la stimulation du NPP

Carine Karachi
Marie-Laure Welter

Clinically based recognition of gait and balance disorders in Parkinson’s disease

Bastian Bloem

Functionnal gait disorders

Mark Edward

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